Un plan de formation pour les intérimaires est ouvert. La navale pourrait en profiter pour le prochain navire.La commande d'un paquebot pour le chantier STX, avec à la clé 10 millions d'heures de travail, a redonné de l'espoir aux nombreux intérimaires « remerciés » et aux demandeurs d'emplois. Mais pour nombre d'entre eux, il sera nécessaire de remettre à jour leurs compétences ou leurs licences pour pouvoir espérer pousser à nouveau les portes du chantier. Faute de visibilité dans la construction navale, la plupart des demandes de formation étaient rejetées.
L'Union syndicale de l'intérim CGT a bataillé ferme depuis des mois au sein des instances nationales de branche du travail temporaire. Pour finalement arracher, en juin 2012, « un accord signé entre l'État et la branche du travail temporaire qui se donne pour objectif le développement de la qualification et des compétences des salariés intérimaires et leur accompagnement vers la qualification et l'emploi en continu », se réjouit André Fadda. Ce partenariat permettra d'accroître la capacité en formation des intérimaires sous forme de stages d'une durée de 175 à 450 heures dans le cadre des contrats d'insertion professionnelle intérimaire et des contrats de développement professionnel intérimaire. Au total, quelque 1 800 intérimaires, en France, pourraient profiter de cette formation.
Combien sur le secteur de Saint-Nazaire ? Pas de réponse pour l'heure, il faut d'abord recenser les besoins et les souhaits. André Fadda appelle les intérimaires à se faire connaître auprès de Pôle emploi ou des sociétés d'intérim pour pouvoir bénéficier de ce processus. Pour l'USI-CGT, « le principal donneur d'ordres et les sous-traitants ne pourront plus dire qu'il y a pénurie de main-d'oeuvre pour justifier leur appel à des ouvriers à moindre coût. Aujourd'hui, des formations sont possibles et on a huit mois devant nous, avant le début de la construction de l'Oasis ».