Le gouvernement a présenté, sept enjeux stratégiques pour aider le secteur qui fait face à bien des difficultés.3,1 millions d'actifs, plus de 1 million d'entreprises, environ 300 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, 10 % du PIB de la France, plus de 100 000 créations d'entreprises par an... C'est qui ? C'est l'artisanat. Qui ne va pas fort, ballotté qu'il est par la crise et une concurrence sans merci. Le gouvernement, conscient du poids du secteur dans l'économie française, a présenté, hier, en Conseil des ministres, un Pacte pour l'artisanat.
Le gouvernement veut lui permettre « d'assurer la transition générationnelle, de pourvoir les emplois vacants et de faire face aux défis d'aujourd'hui ». Sept enjeux ont été définis pour répondre aux besoins et demandes des professionnels.
Premier enjeu : l'emploi. Le secteur manque de bras (50 000 embauches potentielles par an) mais n'attire pas les jeunes. Le gouvernement va tenter de les sensibiliser pour les « orienter vers ces filières ».
Deuxième enjeu de taille : la transmission des entreprises. Chaque année, environ 30 000 sociétés sont à reprendre (à cause, souvent, de départs en retraite). Et 63 % d'entre elles ne trouvent pas preneurs. Différentes mesures seront mises en place, notamment le renforcement des dispositifs de mise en relation des chefs d'entreprise avec des repreneurs potentiels.
Autres annonces, qui étaient plus ou moins attendues : l'extension des indications géographiques protégées aux biens manufacturés et la redéfinition du statut de l'artisan. Enfin, un soutien dans les besoins de financement sera mis en place ; et le rôle des chambres de métiers et de l'artisanat sera rénové.